L'Indice Boursier Régional IAE - Université Lyon 3 progresse de 17,72% en 2010

Evènement | 5 janvier 2011

L’Indice boursier IAE - UNIVERSITE LYON 3 enregistre une hausse de 5,66% en décembre, il progresse de 17,72% en 2010.

Indice Boursier L’année 2010 a été très contrastée pour les Bourses mondiales : en schématisant on a d’un côté le dynamisme de Wall Street (+11%) et des pays émergents, de l’autre la morosité des bourses européennes et de la place de Paris. Même en France le bilan diffère beaucoup si l’on compare les évolutions des valeurs du CAC 40 (-3,34%) et la performance de l'indice boursier régional IAE - Université Lyon 3 qui gagne 17,72% en 2010, à l’image de l’indice Mid & Small 190 (+17,95%), grâce principalement aux valeurs moyennes (+18,7%), même si les petites valeurs cotées se sont honorablement comportées aussi (+10,9%).

On rappellera qu'en 2009 l'Indice régional IAE - Université LYON 3 avait progressé de près de 36%, le Cac 40 de 22,3%, mais après - il faut l'avouer - une année 2008 catastrophique. Les valeurs moyennes et petites ont donc poursuivi en 2010, à un rythme moindre, leurs très bonnes performances d'ensemble, mais si des titres ont surperformé grâce à la reprise de secteurs comme l'automobile ou la chimie, d'autres dans le même temps sont restés peu liquides. Le risque pour ces titres ne devra en aucune façon être sous estimé.
Le mois de décembre, comme attendu, fut globalement bon, même si les séances après Noël n’ont pas été favorables avec quatre séances de repli sur cinq, la dernière séance plus courte ayant fait l’objet d’échanges symboliques. Pour l’indice régional, affichant un gain de 5,66% en décembre, moins de 30% des actions entrant dans sa composition sont en baisse. Pour sa part en gagnant en décembre 5,3%, l'Indice Financier Européen IFE 15 en 2010 est en hausse de 1,4%, après les +23,8% de 2009 !

ENVIRONNEMENT et PERSPECTIVES

Les dix années qui viennent de s'écouler révèlent la réalité des risques sur bien des marchés financiers. Pour l'indice boursier régional IAE - Université Lyon 3 le bilan se résume à quatre années de baisse, et à six années de hausse...  Hors dividendes la hausse ressort à 12% en dix ans, ce qui peut sembler peu mais n'est pas mal du tout après avoir subi l'effondrement post nouvelle économie (2001/02) et la crise actuelle qui débuta à la fin du premier semestre 2007.

Selon son tout dernier rapport trimestriel pour la zone euro, la Commission Européenne mentionne ainsi que "si les risques sont moins systémiques et sont concentrés davantage sur des Etats membres particuliers" de l'Union Européenne, "la possibilité de contagion au sein de marchés très interconnectés signifie que le système financier de l'UE dans son ensemble reste exposé". Plus que jamais elle souligne qu'une reprise économique est la condition indispensable pour une détente sur le marché européen de la dette d'Etat. Mi décembre la Banque Centrale Européenne a annoncé l'entrée en fonction du Comité européen des risques systémiques, organisme indépendant ayant pour vocation de renforcer la surveillance "macroprudentielle" du système financier européen, en évitant une crise financière comme celle observée il y a deux ans.

En 2010 la dette souveraine a pris une nouvelle dimension, concrètement pour la Grèce puis pour l’Irlande. Les investisseurs se sont détournés ainsi des actifs leur semblant les plus risqués, et ont fait bien des distinctions entre pays. En Europe le DAX 30 allemand a ainsi progressé de 16%, le FTSE 100 londonien de 9% alors qu'en Espagne la Bourse reculait de 17,4% et en Grèce de 35,6%... Aux Etats-Unis les places financières sont en bonne progression (+11% pour le Dow Jones Industriel), le bilan étant plus variable en Asie, compte tenu aussi des évolutions des devises.

Par rapport au dollar américain, le yen japonais a été la monnaie la plus performante en 2010, affichant un gain approchant 15%. Dans le même temps le franc suisse s'est valorisé de 10% face au dollar. Pour sa part l'euro termine l'année à 1,33 dollar, pratiquement sa moyenne de 2010, ce qui correspond à une dépréciation de 7% vis à vis du dollar.
Dans leur récent rapport sur la zone euro les experts de l'OCDE observent une "modeste reprise", qui sera "lente" et "entourée de lourdes incertitudes". La priorité doit être l'assainissement des finances publiques, sur une durée suffisante. Par ailleurs l'accent est mis sur le soutien à apporter à un système bancaire parfois fragilisée, "de nouvelles opérations de recapitalisation pouvant s'avérer nécessaires".
Dans cette optique la loi de finances française pour 2011 a prévu de réduire le déficit public de 7,7% fin 2010 à 6% en 2011 et à 3% fin 2013, grâce à une maîtrise des dépenses publiques.

Au niveau des fondamentaux économiques l'inflation en zone euro  a atteint en décembre 2,2% sur un an, certes un peu au-dessus du plafond de 2% retenu par la BCE, mais avant tout pour des raisons conjoncturelles compte tenu des prix élevés actuels des matières premières.
Enfin le moral des ménages français s'est détérioré en décembre, par exemple sur la situation financière passée et future.

En ces premiers jours de 2011, comme c’est la tradition les prévisions d'évolutions des Bourses sont nombreuses et variées, ce qui est normal, mais aussi parfois très dissemblables, sans doute selon l’importance attribuée aux divers facteurs restrictifs pris en compte, à savoir l’état de l'économie américaine, le commerce chinois, ou aussi l’usage des milliards de dollars injectés dans les fonds d’Etat américains. Ce qui est sûr c'est que la volatilité des marchés est bien entendu moindre qu'en octobre 2008, mais aussi qu'au printemps dernier, même si des écarts significatifs existent entre pays. L'année fut soumise aux influences de la crise de la zone euro, et aux craintes de rechutes pour l'économie américaine.
Dans les faits, les marchés boursiers ont bien débuté l'année, les cours apparaissant attractifs et les bénéfices des entreprises ayant de bonnes raisons pour progresser encore en 2011. De plus des réallocations d'actifs devraient bien profiter aux actions, le marché obligataire offrant moins d'opportunités. 

> Le graphique : Evolution de l'Indice boursier régional depuis 1986
> Le graphique : Evolution 2010, au 31 décembre 2010
> Le graphique : Evolution en pourcentage, 1987 - 2010

* En septembre 1986 fut créé l'indice boursier régional « IAE de Lyon / BNP PARIBAS », dénommé depuis juillet 2004 « IAE - Université Lyon 3 ». Cet index est très vite devenu une référence incontournable sur l'activité économique des entreprises régionales. En 2009, il compte toujours 80 actions d'Euronext.

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