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Les 28 ans de l'Indice Boursier Régional IAE Lyon - Université Lyon 3

Evènement | 2 octobre 2014

L’Indice boursier régional fête ses 28/ ans. Il enregistre une hausse de 8,04% depuis fin 2013. Retour sur 28 ans dans un monde financier en forte évolution.

Alain Teston

  Alain Teston
Présentation par Alain TESTON,

Directeur Honoraire de l'IAE Lyon
 
Ce fut fin septembre 1986 qu’apparut pour la première fois l’indice boursier régional « IAE de Lyon / BNP PARIBAS ». Cet index est très vite devenu une référence incontournable en sachant refléter l’activité économique des entreprises régionales, principalement de la Région Rhône-Alpes. Il fut renommé en juillet 2004 « IAE Lyon – Université Jean Moulin Lyon 3 ». Ajoutons qu’en 2014, il continue de regrouper 80 actions (Euronext, et Alternext).

LES EVOLUTIONS CONSTATEES

28, c’est le nombre d’Etats membres que compte aujourd’hui l’Union Economique Européenne, association sui generis de vingt-huit Etats européens : avec plus de 500 millions d’habitants elle apparaît comme la première puissance économique mondiale, générant le quart du PIB mondial.
28, c’est aussi le nombre d’années depuis la création de l’indice boursier régional, qui s’était voulu le lien entre des sociétés de la région Rhône-Alpes « élargie » - mais correspondant concrètement à la région boursière de la place de Lyon - soit cotées à la Bourse de Lyon, soit cotées à la Bourse de Paris. Depuis les évolutions, les transformations furent très nombreuses, et l’image de  la Bourse a changé car elle s’est mondialisée, devenant ainsi à la fois davantage externationalisée et plus complexe… 

L’indice boursier régional IAE Lyon - Université Jean Moulin Lyon 3 a beaucoup progressé depuis sa mise en place il y a donc 28 ans : +6,7% par an en moyenne, hors dividendes distribués et hors inflation. L’année 2014 avait connu un excellent début, mais de juin jusqu’à la première semaine d’août des réajustements baissiers sensibles ont pu être observés, avec en toile de fond des tensions géopolitiques venant se surajouter à la crise de croissance intérieure tout comme en zone euro, et à une dette publique accrue. 

La première quinzaine de septembre s’était traduite par une hausse de 0,88% de l’indice régional, mais la deuxième quinzaine fut moins favorable, avec quelques évolutions des cours plus erratiques, surtout les derniers jours du mois (- 1,64%) : la baisse globale y fut finalement de 0,77%. Le CAC 40 s’est mieux comporté en septembre : +0,8%, alors que le Mid & Small reculait de 2,26% (depuis fin 2013, leurs hausses respectives ont ainsi été de 2,8% et de 4,3%).

Il est évident que depuis la première parution de l’indice régional IAE Lyon - Université Jean Moulin Lyon 3 en 1986, le « grand » quart de siècle a vu se succéder des périodes bien différentes.

Dans les grandes lignes on retiendra l’effondrement de 40% de fin 1987 consécutivement au krach boursier, puis la remontée des cours jusqu’au début de l’été 1998, suivie d’une correction, puis d’un nouvel envol des cours sous l’effet d’entraînement des entreprises de la « nouvelle économie » jusqu’en août 2000. Un réajustement baissier important sur une durée de deux ans et demie s’en est ensuivi jusqu’en mars 2003, puis une brutale remontée a eu lieu jusqu’en mai 2007. La suite que chacun a présent à l’esprit c’est la crise économique, financière, sociale que nous avons dû endurer- les plus bas ayant été atteints tout début 2009.

Le CAC40, indice français aujourd’hui de référence, a été mis en place, base 1000, à fin 1987, soit quinze mois plus tard. Sur une base comparative le CAC 40 se situe actuellement à 4400 points environ, alors que l’indice régional dépasse 6000 points, sous l’impulsion aussi des valeurs moyennes et petites.
 

L’ETAT DES LIEUX


Selon l’INSEE l’endettement de la France à la fin du deuxième trimestre a dépassé le seuil des 2.000 milliards d’euros, soit 95,1% du PIB ! Pour parler vrai la situation n’est pas nouvelle, et selon certains la dette de la France pourrait bien dépasser assez vite les 100% du PIB, alors même que la dette française était de 20% en 1981, puis de 50% en 1994 et de 60% en 2002. La dette dépasse de la sorte 30.000 euros par Français…Quoi qu’il en soit la France se finance sur les marchés financiers à des taux attractifs, par exemple pour l’emprunt à 10 ans à 1,2%.

Par ailleurs l’euro a fortement baissé par rapport au dollar depuis le début de l’année (aux alentours de 1,26$ pour un euro, soit en repli de 8%) mais aussi de l’ordre de 5% par rapport à ses principaux partenaires, suite aux mesures de soutien appuyé mises en œuvre par la Banque Centrale Européenne : un euro moins fort vient contrecarrer la menace déflationniste, et soutient les exportations. Bref l’euro est entré dans « la guerre des changes ». Après avoir abaissé ses taux à des niveaux jamais connus, la BCE a lancé le 18 septembre à destination des établissements financiers son opération d’injection massive « ciblée » de liquidités à taux attractifs, sous l’acronyme « TLTRO (Targeted Longer Term Refinancing Operations) », pour relancer le crédit à l’économie en irrigant l’économie réelle.

En France le chômage a légèrement reculé en août, ce qui est la première fois en dix mois. On peut se réjouir en août des 11.100 chômeurs en moins n’ayant pas du tout travaillé dans le mois (catégorie A), mais ces chiffres sont à nuancer et ils sont intervenus en l’absence de croissance. D’ailleurs selon les propos mêmes du Ministre du Travail, François Rebsamen « les chiffres mensuels ne peuvent s’interpréter que dans la durée ». Ajoutons que suivant le FMI, l’OCDE s’est dite inquiète du 0,8% de croissance attendue en 2014 dans la zone euro, et du 1,1% pour l’an prochain (0,4% et 1% pour ce qui concerne la France).

Le mois d’octobre dans le passé fut parfois un mois bien difficile pour les marchés financiers, ce qui conforte le conseil de prudence que l’on peut donner compte tenu du contexte actuel, ce qui ne saurait être synonyme de passivité.
 

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