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The Conversation - Reprendre son travail avec ou après un cancer
Un article écrit par Pascale Levet, Professeure des Universités en Gestion des Ressources Humaines, iaelyon School of Management et Rachel Beaujolin, Professeure en management, Neoma Business School.
À l’occasion d’« Octobre rose », une recherche-action met en lumière les savoirs liés à l’expérience concrète au travail avec et après un cancer. Car partager ce que les personnes vivent, comprennent et ajustent dans leur rapport au travail réel est aussi essentiel que les réponses réglementaires, administratives et médicales.
Chaque année en France, plus de 160 000 personnes actives apprennent qu’elles ont un cancer.
Certaines suspendent leur activité, d’autres souhaitent continuer à travailler, y compris pendant les traitements. De fait, travailler – dans des conditions adaptées – peut constituer une ressource dans un parcours de soins exigeant.
Les réponses existantes relèvent le plus souvent du champ réglementaire, médical ou administratif : reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), temps partiel thérapeutique, télétravail, etc. Mais à elles seules, elles ne suffisent pas à rendre le travail possible, et au-delà, soutenable dans la durée. Elles laissent dans l’ombre un aspect central de ces situations : ce que les personnes vivent, comprennent et ajustent dans leur rapport au travail réel avec/après un cancer.
C’est ce que nous avons exploré dans une recherche-action conduite entre 2019 et 2024, impliquant 25 entreprises et collectivités, et près de 200 personnes concernées, à travers des entretiens, des observations et des ateliers.
Travailler avec ou après un cancer
Travailler avec ou après un cancer, ce n’est pas simplement « reprendre comme avant ». Ce n’est pas seulement une question d’horaires, de lieu ou de volume d’activité. C’est réapprendre à faire, dans un contexte qui peut être marqué par la fatigue, des troubles cognitifs, une altération de la concentration, parfois une transformation du rapport au temps, au corps, au collectif, à l’activité elle-même. C’est (re)trouver du désir dans le travail, une énergie qui soutient, qui maintient, qui porte.
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