Le garant de l'habilitation était le Professeur Jean-Michel Plane de Montpellier 3. Le jury était composé des Professeurs Émilie Hennequin de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Florence Nogueira de l'Université Montpellier 3, Laurent Taskin de l'Université Catholique de Louvain et Véronique Zardet de l'Université Lyon 3. 

La note de synthèse évoquait 3 axes de recherche. 

1. Lien entre reconnaissance au travail et performance

Alexis Roche y a développé ses apports sur l’identification des origines physiologiques, sociales et pratiques du manque de reconnaissance. Il y présente ensuite 4 formes de reconnaissance qu’il a développé : reconnaissance physiologique, reconnaissance relation, reconnaissance récompense et reconnaissance accomplissement. La présentation se poursuit par une meilleure définition du déni et du mépris qui s’oppose à la reconnaissance et l’émergence dans ses travaux de deux niveaux et besoins de reconnaissance : reconnaissance de l’existence puis reconnaissance d’une évolution positive à travers un sentiment de progression. Il expose ensuite la nomenclature détaillée des attentes et pratiques de reconnaissance qu’il a proposé et l’impact de différentes variables sur les perceptions de reconnaissance. La question du lien au sens au travail est expliquée ainsi que la caractérisation de deux systèmes dialectiques de reconnaissance en place dans les organisations : un système limitée reposant sur l’appât du gain, la peur et la sanction de nature directive et un système de reconnaissance réciproque basé sur le développement progressif de la confiance et mobilisant les différents types de reconnaissance. Il fait enfin le lien entre la reconnaissance et les différents items de la performance sociale et économique avant d’expliquer la contribution pour les pratiques de reconnaissance par les salariés, managers et dirigeants d’organisations.
 

2. Conduite du changement et logiques transformatives : articulation avec la méthodologie de recherche-intervention

Il montre les partenariats sur des sujets variés de gestion avec des collègues utilisant cette méthodologie dans le domaine du management public, du management commercial, du social ou de la qualité. Un deuxième apport des travaux est souligné concernant la gestion des ressources de l’organisation notamment en stimulant le potentiel humain et le développement des compétences managériales. Il détaille des travaux plus récents qui portent sur les spécificités des très petites entreprises (TPE) et le traitement des non-dits dans les entreprises. Cela s’articule aux travaux de l’auteur sur le développement du dialogue professionnel qui fait lien avec la reconnaissance réciproque des acteurs. L’auteur expose également ses travaux sur les outils de gestion et de transformation des situations de travail avant de montrer les enjeux forts des transformations liés à la démarche de recherche-intervention.
 

3. Bilan des analyses méthodologiques et épistémologiques des travaux de recherche

Et son intérêt scientifique pour les méthodes pédagogiques d’enseignement et de transfert de connaissances. L’auteur y expose sa méthode de recherche principale, la recherche-intervention, qui est une recherche basée sur les expériences de terrain, la cocréation de connaissances avec les acteurs et une logique transformative pour aider les acteurs. Cette partie expose également le parcours scientifique de l’enseignant-chercheur dans ces différents rôles : chercheur sur le terrain, chercheur publiant d’articles et communications scientifiques, responsable de licence et master, praticien, enseignant dans différents domaines et implications dans la communauté scientifique. Il se livre ensuite à une analyse de son parcours passé et aux perspectives à venir en termes de recherche et d’encadrement doctoral. Il identifie notamment les compétences à développer pour un encadrant de doctorat et son intérêt pour l’accompagnement des doctorants.

Il est désormais habilité à accompagner des doctorants en thèse et en DBA.

Nous lui adressons toutes nos félicitations.