- Recherche,
CERE Arnaud
L'influence du développement durable sur la gestion des risques dans l'entreprise : un cas dans le BTP
Publié le 7 novembre 2012 – Mis à jour le 22 août 2013
Thèse en Sciences de gestion soutenue le 13 septembre 2012
L’objet de cette thèse est d’analyser l’influence du développement durable sur la gestion des risques dans l’entreprise dans la perspective de la responsabilité sociale de celle-ci. Dans l’abondante littérature sur ce thème, une distinction est faite entre la conception utilitariste et la conception déontologique qui peuvent se compléter pour éclairer la gestion des risques en lien avec la RSE. L’analyse de la littérature a porté ensuite sur les déterminants de la gestion des risques modernes, avec l’importance de la coordination dans la fiabilité des organisations. Dans cette perspective, une attention particulière a été accordée aux travaux de Weick mettant en évidence la notion de culture et les interrelations entre les acteurs comme déterminantes pour la fiabilité. L’éclairage de l’économie des conventions permet de concevoir l’intégration du développement durable comme une transformation des conventions constitutives de l’entreprise, des représentations de ses acteurs, et non pas seulement des règles de l’entreprise, opérant au niveau de la sphère des actions.
Cela conduit à la mobilisation de la théorie des représentations sociales (Moscovici, Vergès, etc.) dans une perspective instrumentale conjointement aux économies de la grandeur de Boltanski et Thévenot afin de rendre intelligible les formes de dépassement des conflits d’intérêt qui définissent un bien commun et permettent d’établir des modalités de coordination stables.
Nous avons choisi comme terrain une entreprise appartenant au secteur du BTP, filiale d’un groupe français, implantée sur les trois régions Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon et qui compte environ 3600 collaborateurs au moment de l’étude.
Notre démarche de recherche empirique est basée sur une méthode combinant approche qualitative et approche quantitative dans une perspective de renforcement de la validité de la recherche. Une analyse des représentations sociales effectuée à partir d’une enquête par questionnaire, et d’entretiens en face à face avec certains membres du personnel, le travail permet de proposer une grille de lecture originale des apports d’une stratégie de développement durable à la maîtrise des risques, au-delà de la mise en place de systèmes de management classiques.
Notre travail apporte une contribution à l’analyse des formes d’apaisement des conflits auxquelles peut contribuer le développement durable en matière de gestion des risques sociétaux. Nous mettons en évidence des éléments de compréhension de l’influence de l’intégration du développement durable sur la coordination des acteurs face aux risques.
The aim of this thesis is to analyse the influence of sustainable development on risk management within a company, regarding the social responsibility of the latter. The rich literature about this topic establishes a distinction between the utilitarian and the deontological conception that can complete each other to know better about the risk management linked to the CSR. The analysis in the literature has then focused on the determinants of the modern risk management and the importance of the coordination in the reliability of companies. In this perspective, a particular attention has been paid to Weick’s work, highlighting thus the notion of culture and the interrelations between people as determinatives of reliability. The thoughts on the economy of conventions enables to see sustainable development as a transformation of the constituent conventions of the company, the representations of its employees, and not only the rules of the company, operating at the level of the sphere of actions.
This leads to the consider the theory of the social representations (Moscovici, Vergès...) in an instrumental way, and to associate it the economies of worth of Boltanski and Thévenot, with the aim to make understandable the ways that enables to go beyond the conflicts of interests that define a common good and enable to establish stable modalities of coordination.
We have chosen for the study a company of the CPW field. This is a subsidiary company of a French group, located in the three following regions: Aquitaine, Midi-Pyrénées and Languedoc-Roussillon. At the time of the study, around 3600 persons were working in it.
Our empirical research approach is based on a method combining qualitative and quantitative approaches in order to strengthen the validity of the research. An analysis of the social representations has been led through a questionnaire and face to face interviews with members of the workforce. This work offers an original interpretative framework of the contribution of a sustainable development strategy to the control of risks, beyond the implementation of classical management systems.
Our work contributes to the analysis of means that can ease conflicts and that can be brought by the sustainable development regarding the social risk management. We highlight understandable elements of the influence of the integration of sustainable development on the coordination of people facing risks.
Mots clés : Développement durable ; gestion des risques ; responsabilité sociale de l’entreprise ; représentations sociales ; économie des conventions ; économies de la grandeur ; légitimité ; fiabilité ; anticipation ; résilience ; BTP.
Key words : sustainable development; risk management; corporate social responsibility; social representations; economy of conventions; economies of Worth; legitimacy; reliability; anticipation; resilience; construction and public works.
Directeur de thèse : Ahmed SILEM
Membres du jury :
REYNAUD Emmanuelle, Professeur, Université Aix-Marseille
CANEL-DEPITRE Béatrice, Maître de conférences HDR, Université du Havre
MARTINET Alain-Charles, Professeur émérite, Université Jean Moulin Lyon 3
NICOLAI Isabelle, Professeur, Université de Versailles Saint-Quentin-en Yvelines
Président du jury : Alain-Charles MARTINET
Mention : Très Honorable
Equipe d'accueil : MAGELLAN
Cela conduit à la mobilisation de la théorie des représentations sociales (Moscovici, Vergès, etc.) dans une perspective instrumentale conjointement aux économies de la grandeur de Boltanski et Thévenot afin de rendre intelligible les formes de dépassement des conflits d’intérêt qui définissent un bien commun et permettent d’établir des modalités de coordination stables.
Nous avons choisi comme terrain une entreprise appartenant au secteur du BTP, filiale d’un groupe français, implantée sur les trois régions Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon et qui compte environ 3600 collaborateurs au moment de l’étude.
Notre démarche de recherche empirique est basée sur une méthode combinant approche qualitative et approche quantitative dans une perspective de renforcement de la validité de la recherche. Une analyse des représentations sociales effectuée à partir d’une enquête par questionnaire, et d’entretiens en face à face avec certains membres du personnel, le travail permet de proposer une grille de lecture originale des apports d’une stratégie de développement durable à la maîtrise des risques, au-delà de la mise en place de systèmes de management classiques.
Notre travail apporte une contribution à l’analyse des formes d’apaisement des conflits auxquelles peut contribuer le développement durable en matière de gestion des risques sociétaux. Nous mettons en évidence des éléments de compréhension de l’influence de l’intégration du développement durable sur la coordination des acteurs face aux risques.
The aim of this thesis is to analyse the influence of sustainable development on risk management within a company, regarding the social responsibility of the latter. The rich literature about this topic establishes a distinction between the utilitarian and the deontological conception that can complete each other to know better about the risk management linked to the CSR. The analysis in the literature has then focused on the determinants of the modern risk management and the importance of the coordination in the reliability of companies. In this perspective, a particular attention has been paid to Weick’s work, highlighting thus the notion of culture and the interrelations between people as determinatives of reliability. The thoughts on the economy of conventions enables to see sustainable development as a transformation of the constituent conventions of the company, the representations of its employees, and not only the rules of the company, operating at the level of the sphere of actions.
This leads to the consider the theory of the social representations (Moscovici, Vergès...) in an instrumental way, and to associate it the economies of worth of Boltanski and Thévenot, with the aim to make understandable the ways that enables to go beyond the conflicts of interests that define a common good and enable to establish stable modalities of coordination.
We have chosen for the study a company of the CPW field. This is a subsidiary company of a French group, located in the three following regions: Aquitaine, Midi-Pyrénées and Languedoc-Roussillon. At the time of the study, around 3600 persons were working in it.
Our empirical research approach is based on a method combining qualitative and quantitative approaches in order to strengthen the validity of the research. An analysis of the social representations has been led through a questionnaire and face to face interviews with members of the workforce. This work offers an original interpretative framework of the contribution of a sustainable development strategy to the control of risks, beyond the implementation of classical management systems.
Our work contributes to the analysis of means that can ease conflicts and that can be brought by the sustainable development regarding the social risk management. We highlight understandable elements of the influence of the integration of sustainable development on the coordination of people facing risks.
Mots clés : Développement durable ; gestion des risques ; responsabilité sociale de l’entreprise ; représentations sociales ; économie des conventions ; économies de la grandeur ; légitimité ; fiabilité ; anticipation ; résilience ; BTP.
Key words : sustainable development; risk management; corporate social responsibility; social representations; economy of conventions; economies of Worth; legitimacy; reliability; anticipation; resilience; construction and public works.
Directeur de thèse : Ahmed SILEM
Membres du jury :
REYNAUD Emmanuelle, Professeur, Université Aix-Marseille
CANEL-DEPITRE Béatrice, Maître de conférences HDR, Université du Havre
MARTINET Alain-Charles, Professeur émérite, Université Jean Moulin Lyon 3
NICOLAI Isabelle, Professeur, Université de Versailles Saint-Quentin-en Yvelines
Président du jury : Alain-Charles MARTINET
Mention : Très Honorable
Equipe d'accueil : MAGELLAN
Je consulte le magazine de l’actualité partenariale et des relations entreprises de l’iaelyon
Mise à jour : 22 août 2013