Formation diplômante en management général avec une dimension internationale, l’IMBA est réservé exclusivement aux professionnels. 15 à 20 participants, de nationalités et horizons variés, suivent chaque année ce programme en présentiel et en langue anglaise, à raison de 3 week-ends par mois. 

Depuis plus de dix ans, des entreprises de la région Auvergne-Rhône-Alpes confient aux participants de l’IMBA la réalisation d’un cas réel d’entreprise. 
Silvia Didier, Directrice de l’International MBA, revient sur l’objectif et le déroulement de ces partenariats pédagogiques « gagnants-gagnants ».
   

Quelle est la particularité du business case de fin d’études ?

Ce module constitue le dernier cours du programme. Les participants ont ainsi l’opportunité de mettre en pratique les compétences acquises durant l’année pour se mettre en posture de consultants, en équipe. Ils doivent ainsi répondre à une problématique réelle d’entreprise et apporter un regard neuf et des solutions différentes.
 

Quel est le profil type de l’entreprise qui confie une problématique ?

Le critère premier est que l’entreprise soit régionale. La volonté de cette collaboration est en effet d’apporter un soutien à un acteur économique local que ce soit une PME ou un groupe plus important. On recherche en règle générale des entreprises françaises afin que les dirigeants soient directement accessibles. Il faut que les participants puissent avoir un lien direct avec l’équipe qui a le pouvoir de décision. 
 

L’entreprise peut-elle connaître en amont le profil des participants ?

Je présente le programme et la cohorte à l’entreprise dès le premier échange. On peut également donner une vision plus détaillée des parcours de chaque participant, notamment en indiquant leur entreprise actuelle afin d’éviter tout problème de concurrence. Connaître les différents profils (ingénieurs, chercheurs, entrepreneurs...) permet au partenaire de savoir sur quelles compétences il pourra s’appuyer. Cette présentation permet de faire ressortir la complémentarité des membres du groupe ainsi que leur dimension multiculturelle, atout indéniable notamment pour la connaissance de certains marchés.
 

Quelles sont les précautions qui sont prises pour garantir la confidentialité des échanges ?

Nous sommes bien conscients que les sujets proposés sont souvent confidentiels. De façon pragmatique, nous proposons un modèle de clause de confidentialité à l’entreprise, qui peut être adapté au contexte. Chaque participant et moi-même signons ces clauses généralement pour une durée de 3 ans, pour toutes les informations transmises par l’entreprise et qui ne peuvent être trouvées par d’autres moyens.
 

Quelle implication est demandée à l’entreprise pour la réussite de cette collaboration ?

Dans un premier temps, on attend que le CEO ou l’équipe de direction détermine un sujet important, stratégique et d’un niveau managérial élevé. Le business case se déroule en général sur 6 semaines, avec tout d’abord une rencontre avec les participants de l’IMBA, qui se déplacent sur site pour faire connaissance avec l’équipe dirigeante et mieux appréhender l’entreprise et son activité.

Ensuite, pendant 4 à 6 semaines, les participants vont travailler à distance en sollicitant si besoin et de façon ponctuelle l’entreprise pour des précisions complémentaires. In fine, les décideurs de l’entreprise sont conviés sur le campus pour recevoir les recommandations de l’IMBA et échanger ensemble sur leur possible application. Ce feed-back direct avec l’entreprise est très enrichissant pour les participants qui s’impliquent pleinement dans ce module. 

Une présentation assez dense est remise à l’entreprise, incluant toutes les données collectées. Les actions qui découlent de ce rendu sont très variables en fonction de l’entreprise. Certaines ont pu être appliquées directement et d’autres le seront à moyen et long terme. Cette collaboration originale permet indéniablement à l’entreprise comme aux participants de monter en compétences et de vivre une expérience humaine et professionnelle enrichissante.